Akalfen - Récits d'un Exécuteur

Chaque être possède une histoire. Certaines bienheureuses, d'autres plus sombres.....
L'histoire qui va vous être racontée ici est bien au delà de l'esprit, car elle retrace des souvenirs oubliés. De leur émergeance est advenue la destinée d'un être, une jeune femme nommée Akalfen.



--------------------
Une nuit sans lune assombrit la citadelle sacrée de Yuno.
Tout est paisible, les statues protègent les êtres qui l’habitent. Mais, dans une pièce étouffée dans une lueur verte, un homme est éveillé et s’affaire à ses travaux en secret.
Il y a des années de cela, cet homme fût à l’origine des rouages et des machines qui constituent la ville voisine d’Al De Barran. Cette cité, porteuse d’un nom d’étoile, est une des merveilles technologiques qui pullulent sur la surface de Rune Midgar.

Il y a des lunes, cet homme pleurait sa femme qui s’est éteinte lors de la venue au monde de sa fille. Le nouveau né n’aurait pas survécu sans les talents de son père.
Désemparé, l’homme avait plongé son enfant en stase dans un fluide issu de ses recherches sur l’arbre mythique Yggdrasil.

Lors d’expéditions, il avait pu recueillir quelques bribes de végétal et de sève, il avait longtemps cherché à s’en servir à des fins médicales, et notamment pour éviter la mort, éviter la tristesse qu’il avait ressentit auparavant.
Dans son laboratoire, il modifia la structure génétique de sa fille pour la sauver. Et quelques années plus tard, il l’éveilla au monde. Ses cheveux étaient devenus argentés et nacrés, et ses yeux avaient pris la couleur du fluide vert iridescent dans lequel elle était en stase.

Les Sages l’ont découvert, normalement il aurait du être banni de la citadelle, mais cette curieuse expérience dépassait les lois des Hommes, et plus les jours passèrent, plus les test s’avéraient concluants.


Les Erudit entreprirent d'éduquer la fillette sur le monde et l'esprit.
Alors qu'elle grandissait, son père remarqua qu'elle avait constamment besoin d'être replongée dans le liquide d'Yggdrasil. Le fluide faisait partie d'elle, sa survit en dépendait.
[Ce livre cachait bon nombres de vérités, encore invisibles sur ces pages blanches]





"Midgard la "terres du milieu", nom du monde normal où vivent les humains, par opposition au monde des dieux, Asgard, et au monde des morts."



"Yggdrasil ou l'Arbre qui se trouve au centre du monde, toujours vert et dont coule du miel. C'est l'arbre de la vie et du savoir, du temps et de l'espace ; il relie toutes les parties de l'univers, ainsi que le présent et le futur. Le serpent Jormungandr vit sous ses racines et essaie sans répit de le ronger."



[D'autres expériences étaient menées sur les animaux]


Les années s'écoulèrent et le scientifique découvrit un lien, celui de l’essence de la vie de l’Arbre avec celui qui constitue tout être vivant sur Rune-Midgar.
Les effets du liquide n’étaient pas suffisants, le corps et l’esprit de la jeune femme en nécessitaient plus.

[Le labo]




[Mon père, le professeur Lucias]


C’est alors que les Sages voulurent l’enfermer en stase pour lui éviter de détruire des vies. Mais lors d’une nuit sans lune, elle s’échappa…..




[La nuit de l'évasion]




[L'arrivée à Al De Barran]


[La traversée des égouts pour rejoindre Prontera, la Capitale]


La jeune femme ne voulu pas tuer pour vivre mais une force l’habitait, celle contre qui on ne peut rien. Les Sages lui avaient tellement appris l’importance de sa différence qu’elle ne puis se détruire. L’instinct de survie la poussait à absorber l’essence de vie des êtres qui croisaient son chemin.

Depuis cette nuit, elle erre de part de monde, pour voir de ses yeux tout ce que les Erudits lui ont contés, et si vous la croisez, n’ayez crainte, malgré sa distance et son regard intense, Akalfen reste un être humain.

Ici vous seront contées toutes ses aventures, et peut être en ferez vous partie…..

Posté le: 03/02/2007 22:08:21 Sujet du message: Akalfen

--------------------------------------------------------------------------------

Einbech,
9h30.[Le voleur pragmatique]
~~~~~
Adossée à la coque du Ragnarok qui devait m'emmener dans une de ces terres dont les Grands Sages m'avaient parlés, j'avais réussi à contrôler cette soif en moi. Cela faisait des jours et des jours que je tuais des bêtes et prenais alors leur force vitale, qui substantait mon âme.

Cette âme, cet esprit, qui avait été baigné depuis toujours dans un syndet d'Yggdrasil, en réclamait toujours étant dehors.

Je touchais mes cheveux, qui, par le fait de n'être plus soumise aux expériences du laboratoire de mon père à Yuno, avaient pris une teinte brune. Des mois étaient passés, ils avaient poussés également.

J'étais sur le point d'arriver à destination quand un être que je n'avais pas remarqué auparavant s'adressa à un de ses compéres plus jeune. " N'oublie pas que les assassins ont un grand respect de la vie et de la mort".
Ces mots prirent toute leur importance bien plus tard.

Je me trouvais à Einbech, et, assise sous un arbre, je me concentrais sur cette soif qui grandissait toujours, essayant de la transformer en force, plutôt qu'elle ne s'empare de mon esprit.
Elle s'estompa, déesse, tout redevint contrôlable alors.
Je sortis de la ville, soudain un type me bouscula.
Il avait en fait essayé de voler ma bourse.
Je lui coinça le poignet, il fût surpris mais ria spontanément.
"Hey! Hey! Nous sommes confrères! Ou bien consoeurs? Hum, non ça n'est pas à mon avantage!"
"Qui es tu?"
"Je m'appelle Gyokuran! Gyo pour les intimes!! Le plus rusé des mauvais garçons de Rune Midgard!"
"Aah.....Je me nomme Akalfen, et je n'ai pas de surnom"
"Bah! Ca viendra! On en a tous un dans la profession, c'est une sorte de carte de visite! Une identité secrète!"
Il semblait connaître tout un tas de choses, et notament, se débrouiller partout où il allait. Il était seul, comme moi, et me paraissait être jovial, ce qui calmait un peu ma pulsion du crime.

Je décida de me joindre à lui, il en fût ravi.

[Ragnarok plane]
15h30 [Sérénité]

Un homme faisait de la propagande pour un groupe d'alliés.
Je me demandais de quoi il parlait. Je le suivi discrètement jusqu'au Ragnarok. Il semblait bien entouré, à en juger par leur statures, de braves guerriers. Ils riaient tous de si bon coeur que j'en vins à sourire. Cela faisait longtemps. Cela me surprena. Mais encore plus, quand j'eu l'envie de me joindre à eux.
M'approchant, je vis les sourires encore plus grands, ils semblaient très accueillants, même si je restais méfiante. Ils me firent penser à une famille, ce qu'il me manquait sans me l'avouer. Je m'asseyais auprès d'eux, ressentant cette chaleur qui entourent ceux qui sont bien ensembles. Je décidais de leur demander de m'emmener avec eux, tant leur aventures semblaient passionnantes !
Un curieux rituel eu lieu, je devais poser ma joue sur celle d'une grande chevalière, et y déposer un baiser. Preuve d'amour et de fidélité à la famille. Ce que je fis. A partir de là, tout sembla beaucoup plus agréable, parcourir le monde et apprendre auprès d'eux fût très enrichissant et exaltant.
Je voue mes lames à leur cause, et à notre famille.

Morroc, Désert des ruines.
10H20 [La naissance de "l'Exécuteur"]

Comme il vous a été conté auparavant, ce besoin de jouer le rôle d'un catalyseur entre l'énergie vitale qui compose tout être vivant et l'Arbre Yggdrasil qui retient toutes choses en ses racines, s'emparait peu à peu de mon esprit.
Tel une soif grandissant en moi, inépuisable recherche de survie.

Il existe des armes, elles sont humaines, reliées en castes et en clans, secrets ou dévoilés. L'une d'entre elle à eu vent de mes actes, et ces êtres réunis m'ont un jour rencontrée.
Il y a bien des chasseurs de trésors qui ont foulés ces dunes arides et scintillantes, à la recherche de trésors enfouis. Mais leurs pas les ont conduit un jour vers un temple sacré, St Darmain, où étaient réunis des êtres de l'Ombre.
Ce fût leur dernière découverte, car personne ne les revit jamais.
Le temple des Assassins, est il appelé communément.
Mais ces êtres de l'Ombre existent toujours et leur nombre s'est accru. Maîtres de la nuit, ombres furtives, sombres silhouettes, bien des noms leur ont été donnés, car, de part leurs actes, baignés dans la sang, ils inspirent la crainte et l'honneur. Car ils ont un profond respect pour la mort ainsi que pour la vie. On ne se dit pas assassin, car c'est un art caché, on le devient par destiné. La mort, mais aussi la vie, choisis ses élus.

Et ils m'ont choisis, m'enseignant leur art, leur philosophie, et surtout, ont fait de moi une arme. Le corps et l'esprit ne font qu'un, j'ai appris à contrôler cette force qui grandit en moi, l'utilisant à mon avantage.
Ils m'appellent "l'Exécuteur", bien que je soit une jeune femme, ils m'ont expliqués que tous les assassins ne faisaient qu'un, et que la distinction de race, d'âge, ou de sexe ne feraient que les affaiblir entre eux.
En tout cas, Gyo avait raison, j'ai mon surnom.

Temple St Darmain.
7H. [L'éveil de l'assassin]

Les torches scillent à peine à leur passage, ils sont regroupés, en meute, près à accomplir un rite sacré.
Après avoir parcouru le monde, non sans en connaitre l'immensité encore, mes actes ont été observés, je suis prête à passer les épreuves.

Ils m'emmennent dans une salle vide, et disparaissent. Ils testent mon sang froid en me frôlant sans que je ne les aperçoivent.

"Sers toi de ton esprit, fais le vide en toi, et nous apparaitrons." resonne une voix.

Ils ne m'ont laissé que ma lame, fidèle alliée.
Mon esprit intérargit alors avec tout ce qui entoure mon corps, ils ne font qu'un. Je débusque mes maîtres un à un, et chacun me pose une énigme.

J'ai traversé la première salle. Ils me mènent vers la seconde épreuve. Traquer des cibles. Ce sont des monstres en captivités, je ne doit en éliminer qu'un. Je tends le bras, ma lame me guide, et là je la vois.
La créature apeurée, est alors submergée par son propre sang.
Les émotions sont mises de côté, garder le sang-froid, ces mots hantent mes pensées.

Voilà à présent que je dois prouver mes capacités à me rendre invisible aux yeux des adversaires. J'avance, prudemment, ne faisant qu'un avec les ombres sur les murs de pierres. Et je passe. J'ai cette intuition que mon corps bouge tout seul, c'est une osmose avec l'esprit.

Dernière épreuve, ressentir l'invisible.
C'est ici que mon esprit devient mes yeux, et mes mains dessinent les parois des murs invisibles du labyrinthe. Je me faufile, ceux qui m'observent voient en mes mouvements dans le vide une danse curieuse.
J'arrive jusqu'au bout.

Les maitres assassins se concertent, me demande quelle est la véritable nature de l'assassin. Je leur réponds que l'assassin ne se fait pas connaître de nom mais par sa lame, et que leur solitude est protectrice.
Ils me demandent de choisir mon arme, une lame qui fera partie de moi à jamais.

L'Exécuteur s'est éveillée, un nouvel être pour donner un nouveau souffle à ce monde.